Cette série fait suite à un voyage en décembre 2022 à Lisbonne. Je privilégie ici matière, couleurs, et lumière pour une meilleur expressivité poétique
« Voici le balancement des pas sur les brisures de carrelages qui agrémentent les trottoirs pentus ; voici les azuléjos qui dessinent des mosaïques sur les façades ; voici la lumineuse douceur qui s’épand sur les toits de tuiles orangés : Lisboa ! Lisboa !
Berce-moi ! Apaise-moi ! Avant le retour vers les jours emplis d’activités et de monotonie.
Ô Lisboa, berce-moi de ta saudade, de tes longs clairs-obscurs, ces soirs d’hiver. Tu as l’âme en peine, tu as l’absence de tes voyageurs lointains, de tes marins partis courtiser les futurs radieux des tropiques. Tu as la furie de la rondeur sensuelle aux ongles longs et aux cils noirs ourlés.
Et pourtant, ton aube est lente dans la rua Sao Paulo, et naissent les formes dans la torpeur matutinale : les existences errent pour retrouver le labeur, parfois en exécutant un sourire et une danse enjoués ! La clarté plonge les visages dans le service et la courtoisie. Le touriste y trouve pour son compte d’amabilités lusophones, anglophones, francophones, hispanophones ! Comme la langue chuinte de sensualité sur les lèvres agrémentées de fines moustaches ! « extrait de « Mes voix intérieures »
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