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Ecrit psychanalytique 1 : La fuite du réel chez le psychotique et le névrosé

Ecrit psychanalytique 1 : La fuite du réel chez le psychotique et le névrosé

NTRODUCTION  L’aporie psychanalytique du sujet repose principalement sur la définition du réel : qu’est-ce qui est fui par le psychotique et par le névrosé ? Trois définitions du réel s’affrontent : la première pose l’existence d’un monde, sans la pensée, hors la psyché et s’oppose donc au terme de réalité qui lui est pris dans le langage. La seconde se distingue d’un monde imaginaire ou du mythe : le réel, c’est simplement ce qui se passe. Enfin on trouve une définition dans la lignée lacanienne où le réel est ce qui, à l’origine, échappe à toute appréhension du symbolique ou de l’imaginaire et pourtant avec lesquels il n’a de cesse de se combiner.Cette fuite au départ s’inscrit dans la tentative freudienne d’élaborer une distinction entre le psychotique et le névrosé : le réel est ainsi pris dans sa seconde acception comme ce que nous acceptons comme réalité. Mais que fuyons nous réellement dans nos névroses ? Sont-ce nos pulsions refoulées par l’infâme Surmoi, soit l’avancée violente d’un réel qui se refuse à toute tentative de sens ? Est-ce la réalité brutale, le concret, la violence d’un monde qu’on résiste à accueillir ? Cela pose finalement la question de notre psyché face au réel, du moi par rapport au réel, à sa circonscription.Il y a dans le réel, une vérité inacceptable, impossible que le moi refuse. D’aucuns préfèrent éviter cette réalité ou ce réel, d’autres le nier et échafauder une nouvelle réalité. Ces définitions du réel posent à la fois la délimitation d’un en-dehors et d’un en-dedans, d’un externe et d’un interne au moi, et dans le même temps la porosité entre le moi et le monde qu’il soit pulsionnel ou concret. Le moi ne se limite pas simplement à des pensées diffuses et intangibles, car le moi touche au corps, à la chair, et il s’exprime par le corps, par le regard, et par la peau. Peut-on fuir en dehors de soi ? Il semble que le moi fuit dans un ailleurs à définir : halluciné, fantasmé, limité, ou charnel. Le propos appelle ensuite à la compréhension du terme fuite et l’appréhension du moi. Qu’est-ce qui fuit ? On entend dans cette action autant l’écoulement que l’évasion. Finalement à la manière d’un nœud borroméen, tout se touche, tout s’inclut : autant la réalité que le réel et l’imaginaire, le moi que le concret, que le monde, l’inconscient que le conscient, le moi que le ça, et le Surmoi. Les frontières ne sont pas décisives et il n’est pas si aisé de « fuir ». Il nous faudra donc nécessairement aborder autant la frontière, soit le pare-excitation de la première topique freudienne, que les processus de projection, d’incorporation, d’introjection : l’objet restant à définir…        

I La fuite du réel  Il nous faut saisir dans cette première ébauche comment la fuite se caractérise. Est-ce simplement une fuite dans le comportement, une fuite physique comme si je fuyais le criminel, la guerre, la brutalité du monde ? Cela pourrait-il se lire dans l’attitude ? Ou bien une fuite intérieure, une volonté consciente ou refoulée d’éviter la réalité, de l’oblitérer, de la nier : Œdipe préfère se percer les yeux plutôt que de voir qu’il a tué son père et couché avec sa mère.  Il y a plus de vingt-cinq ans, je subissais la nuit, en revenant d’une résidence universitaire, dans un parc, une brutale agression physique. Je traversais alors trois réactions vis à vis du réel. Soudain l’humain, la réalité humaine n’avait plus de sens et il me semblait impossible de continuer à vivre dans ce non-sens. La réalité que je distinguais à travers cette nouvelle perception, me semblait lointaine, comme au bout d’un long tunnel, distante, comme si je ne pouvais y participer, étrange. Enfin, bien sûr, je peinais à rencontrer de nouveau la nuit, la ville, les gens, la lumière des lampadaires… je restais donc cloîtré dans mon studio d’étudiant. Le traumatisme apparait ici comme une fissure de la réalité : le sens, le symbolique, les désirs, la pulsion de vie sont en partie annihilés. Un fragment du réel s’écoule ainsi monstrueux et impossible. Dans la névrose traumatique, l’intégrité du moi menacée se réfugie quand ce dernier le peut, dans un cocon fusionnel, moelleux, une réalité sûre, paisible, protectrice, éloignée de l’autre réalité sauvage, cruelle, bestiale.Le traumatisme semble engendrer une cassure dans le pare-excitation qui laisse échapper un réel compact, continu, impossible, car impossible d’y mettre du sens. Nous pourrions ainsi définir le traumatisme comme un choc du réel, qui produit un enfoncement du « pare-excitation », comme une déchirure oculaire qui ferait absorber un trop plein de lumière.La membrane du pare-excitation doit alors se réparer ; la solution immédiate est le refuge et l’évitement. Ce choc du réel nous évoque d’une certaine manière le traumatisme de naissance décrit par Otto Rank : l’effraction accidentelle rappelle l’irruption originelle et ce désir de fusion, ce retour au contenant sécurisant de la mère symbolisée par la maison ou le studio ici.Tout commence par le traumatisme et resurgit au traumatisme.  Cette névrose traumatique permet d’introduire l’élaboration freudienne quant à la différence Névrose & Psychose dans son ouvrage éponyme.Freud note tout d’abord que dans la psychose, la perception du monde est altérée. Le moi se crée un nouveau monde intérieur : refusant la réalité, il se construit une réalité plus adéquate en fonction du ça. D’ailleurs dans certaines schizophrénies, la fente s’illustre dans la perte de toute relation avec le monde extérieur. Au contraire, dans la névrose, le moi reste fidèle à sa dépendance vis à vis du monde extérieur mais essaie de bâillonner le ça. Plus précisément, le moi ne voulant pas recevoir une motion pulsionnelle du ça, se défend par le refoulement. Le compromis se situe alors dans le symptôme : troubles obsessionnels compulsifs, phobies, troubles hystériques. Le patient réitère l’acte symptomatique pour palier le surgissement du pulsionnel. Freud distingue alors un système d’éléments qui s’articule entre le ça, le monde extérieur et le moi. Le moi en situation de dépendance par rapport à la réalité réprime un fragment de vie pulsionnelle tandis que le moi, dans la psychose, se retire d’un fragment de la réalité en se mettant au service du ça. Mais la névrose est un refoulement raté car du symptôme surgit la béance de la motion pulsionnelle : acte manqué, lapsus… Freud utilise un cas clinique. Une femme au chevet de sa sœur à l’agonie refoule l’amour qu’elle porte pour le beau-frère en évitant la rencontre : maintenant qu’elle est morte, il peut m’épouser ! Elle refoule d’abord cette idée : c’est un échec. L’hystérie apparait alors comme rempart à la pulsion monstrueuse. Elle va alors tenter de refouler une partie de la réalité en évitant le mari. Nous trouvons ici deux caractéristiques principales de la fuite névrotique : d’une part l’évitement de la réalité, d’autre part le refoulement de la pulsion impossible à intégrer.La réaction psychotique serait à l’inverse de nier la réalité, soit la mort de sa sœur. Le névrotique, lui ne peut véritablement se refuser l’existence d’une telle réalité, même s’il va tenter d’effectuer une coupure entre le moi et la réalité, en l’évitant. En revanche pour le psychotique, la coupure est nette : la mort de sa sœur n’a jamais eu lieu. Une nouvelle réalité intérieure est ainsi créée.  La relation au réel dans la névrose est adaptative (comportement « autoplastique » de Ferenczy) : le sujet préfère rester aveugle et ne rien savoir de la réalité extérieure. Toutes les fois que le mari surgit, toutes les fois que la pulsion refoulée fait une nouvelle avancée, une réaction d’angoisse se produit. Dans la psychose, lorsque le fragment de réalité s’impose, surgit une nouvelle réalité, sans que ce même fragment ne soit réellement absorbé.Dans la névrose, comme finalement dans la névrose traumatique, le moi puise dans le monde fantasmatique d’avant la séparation par le principe de réalité et régresse dans le symptôme, alors que dans la psychose, cette réalité est directement remplacée par ce monde fantasmatique. Nous pourrions ainsi avancer que le psychotique ne « fuit » pas la réalité car pour lui, elle n’est pas, ni ne fuit le réel pulsionnel, tandis que le névrosé fuit à la fois la réalité car l’affirme dangereuse, et fuit le réel pulsionnel car monstrueux. Dans cette première partie, nous foulons les terres du réel sans pour autant vraiment les définir : le réel apparait extérieur au moi, un en-dehors qui entre en collision avec la psyché intérieure, mais nous butons aussi sur ce réel étrange interne, pulsionnel qui ne peut s’intégrer dans la réalité phénoménale, ce deuil impossible, cette pulsion impossible, font toutes deux parties du réel. Nous sommes pris dans le réel et nos défenses, lorsqu’il y a intrusion, restent fragiles.  

2 les mécanismes de fuite :  Freud s’intéresse ensuite dans le Président Schreber au cas paranoïaque, pour mettre en exergue la projection typique du Psychotique. Dans ce mécanisme, la perception intérieure est projetée à l’extérieur : l’amour intérieur, devient haine perçue de l’extérieur dans un délire de persécution. Ce mécanisme paranoïaque de projection n’est pas vraiment propre à la psychose, car la jeune fille amoureuse du premier essai cité, peut tout à fait rejeter le mari avec colère, le déclarer comme cause de la mort de sa sœur pour éviter la percée inconsciente de sa pulsion d’amour : quand l’amour devient haine, l’introjection de l’objet aimé devient projection haineuse, refus total de l’amour, ou/et projection dans le corps dans un délire hystérique.  Cependant, chez le psychotique, à cette projection paranoïaque s’adjoint pour le Cas Schreber, une libido du Moi en totale corrélation avec sa pulsion : le monde halluciné prend la place de la réalité trop fade.La pulsion chez le névrosé, peut donc se réattribuer de l’extérieur par le corps ou par l’obsession, ou se métamorphoser en angoisse puis en anxiété ou en phobie. Chez le paranoïaque psychotique, il y a un renoncement à toute libido vers le monde extérieur, un abandon total de l’objet dans un retour à un narcissisme primaire. Chez le psychotique, finalement, le retour du réel est impossible car rejeté dans sa signifiance alors que le refoulement chez le névrosé n’est jamais total : le réel peut ressurgir à tout moment dans le symptôme ou dans la réalité. Car ce refoulé est toujours articulé dans la réalité par le symbolique. En revanche, le surgissement du forclos, ce qui a été rejeté, dans le réel laisse le sujet psychotique tétanisé, saisi d’effroi, incapable de s’emparer de la parole pour détourner l’objet : la fuite est impossible, reste le monde halluciné interne. Il nous faut un instant pour notre bonne compréhension, nous appesantir sur les déterminants de la théorie lacanienne pour mieux différencier la structure du psychotique de celle du névrosé.Autour de dix-huit mois, pour surmonter la menace du corps morcelé, s’institue le « je » dans un mode « jubilatoire » de l’enfant encore babillant devant le miroir. Il suppose son image (il l’assume, sens anglais) spéculaire pleine et entière : l’enfant anticipe ainsi sa propre image sur le mode imaginaire comme forme totale du corps. Ainsi l’objet partiel de la phase kleinienne schizo-paranoïde devient l’image partielle. Le « je » se constitue par l’ordre imaginaire d’un corps morcelé en forme entière : l’image spéculaire devient le moi symbolique, par le jeu des représentations, du langage, des interrogations.  Seulement le psychotique va rejeter l’envers du miroir, le réel, ce qui est hors du spectacle imaginaire, par la forclusion du Nom-du-père : la castration est, elle aussi, reniée. Ce qui est derrière l’imaginaire est forclos : si le Nom-du-père n’opère pas, le réel est rejeté. Ce dernier est ici, ce qui résiste à la symbolisation, à la langue du désir.  Pour expliciter notre cas Schreber, sa libido restant sur le moi sous une forme mégalomaniaque, le désir ne se diffuse que dans l’interne et toute pulsion étrangère à ce monde fantasmatique est projetée du même coup à l’extérieur.Le réel ou plutôt le fragment de réalité extérieure, chez le psychotique ne semble pas avoir de préhension sur son comportement : elle est de toute manière rejetée. A l’inverse, le névrosé « cherche à inclure dans sa sphère d’intérêts une part aussi grande que possible du monde extérieur pour faire l’objet de fantasmes conscients ou inconscients. » Ferenczy propose (le premier) d’appeler ce processus : l’introjection. Nous avons donc vu que la psyché du psychotique et celle du névrosé diffèrent par leurs mécanismes de rejet et de fuite : 

  • d’une part, la psychose s’établit dans une forclusion du signifiant du Nom-du-Père, qui implique à la fois le rejet d’une réalité symbolique extérieure comme le rejet d’un fragment de réel absolu car impossible à circonscrire par une chaîne de signifiants, et parfois dans la paranoïa psychotique, la projection de pulsions impossibles à inclure dans ce monde halluciné ; 
  • d’autre part, la névrose opère par le refoulement du ça, en tentant d’obérer son influence dans la réalité externe par l’évitement, sans pour autant renier son existence. Le névrosé, dans son désir mondain, aime à signifier, à sublimer, faire sens, et évoluer de signifiant en signifiant pour contourner le cratère obscur d’où surgit le réel inquiétant, impossible à appréhender car sans aspérités.

 Cette fuite ne revêt pas la même signification : 

  • pour le psychotique, la fuite est interne dans un ailleurs mythique et oblitère définitivement le fragment de la réalité et sa connexion au réel et parfois le réel dans les cas de schizophrénie patente. 
  • Le névrosé fuit le réel mais pour autant il ne nie pas son existence et continue de le concevoir comme partie du système : il n’aura de cesse, toute sa vie, d’écumer le sens du réel. Parfois d’ailleurs, dans les cas limites, surgira l’impossibilité de faire sens : le réel cessera « de ne pas s’écrire » …

3 la fuite pathologique Nous avons vu l’importance du nœud borroméen :  réel, symbolique & imaginaire. L’échappement se produit au surgissement du réel : lorsque le ça, partie du réel, soit la pulsion intolérable, ou un fragment du réel extérieur surgit dans le champ de la perception. Seulement la réponse d’un sujet psychotique et d’un sujet névrosé diffèrent : 

  • le premier réagira par la coupure, en scindant l’espace, d’un côté un monde fantasmatique dans lequel il trouve refuge, de l’autre, l’Autre, le monde dans lequel il projettera toute malfaisance pulsionnelle ou contraire à son langage. 
  • Le second tentera de taire le ça par le refoulement, de tergiverser avec la réalité par l’évitement et trouvera un compromis dans le symptôme labile ou la régression.

Le lieu du refuge est inquiétant car le risque est l’effondrement du sujet. Pour être, il a besoin des trois piliers de la structure : le réel, le symbolique et l’imaginaire combinés ensemble. Comme en toute chose, une harmonie mesurée de ces trois éléments est nécessaire pour la viabilité du sujet. Car comme les frontières entre ces trois ordres ou instances sont poreuses, la structure névrotique peut cheminer vers une structure psychotique. Nos mécanismes de défense peuvent nous attirer vers des processus primaires dangereux. La projection par exemple emmène le patient, peu à peu, dans un monde bipolaire : le monde de l’Étranger persécuteur, cruel, sadique est rejeté, tandis que l’Objet acceptable est introjeté, puis incorporé dans un monde fantasmé imaginaire. Le clivage aussi permet d’asseoir au sein de la psyché, deux attitudes à l’égard de la réalité extérieure, l’une tenant compte de la réalité, l’autre la déniant et la remplaçant par une réalité produite par le désir : le Moi est ainsi déchiré entre le Moi satisfait de la réalité et le Moi aigri ou rancunier. Bien sûr, au départ, le mécanisme de clivage peut être très efficace pour réduire l’anxiété et maintenir l’estime de soi, dans les rapports entre la Bonne mère, la Mauvaise mère et le Surmoi du stade oral. Mais il implique toujours une distorsion dangereuse.La fuite devient pathologique quand le refoulement implique une régression à ces stades. Nous sommes malheureusement emportés dans le réel et il n’est pas possible de séparer le bon grain de l’ivraie : le réel est ce qu’il est, à la fois l’envers du spéculaire, de l’imaginaire, résistant à la symbolisation, à la langue du désir, événement à la fois incroyable et monstrueux, compact. Et le corps est pris dans ce réel comme nos pulsions interdites, notre ça.La fuite est peine perdue : le symptôme chez le névrosé peut se « viscéraliser », la manifestation psychique s’inscrire dans le physiologique par une dynamique d’incorporation, de rétention et d’élimination, selon la théorie de Reich. Je fus stupéfait d’apprendre que telle connaissance, fragilisée dans son estime de soi, dont on aimait à déprécier son intelligence, sa faculté de compréhension et qui ne réussissait que moyennement jusqu’en terminale mais dont l’ambition l’avait poussé à absolument atteindre le plus haut niveau d’études scientifiques au détriment de sa libido génitale, déclarait soudain à quarante-cinq ans, être atteint d’une tumeur au cerveau. Bien sûr, l’explication est génétique : les aïeux ont subi cancers et tumeurs. Mais l’obsession de l’intelligence et l’inhibition des pulsions sexuelles ont certainement atteint un peu plus l’organe déjà affaibli.   

Conclusion :  Qu’elle soit tonitruante ou silencieuse, la fuite du réel (pulsionnel ou extérieur) est inquiétante et dangereuse.  Chez le psychotique, la création d’un monde halluciné dans lequel il fuit, pourra l’éloigner définitivement du monde réel et laisser libre cours à des pulsions criminelles envers ce dernier. Chez le névrosé, le symptôme, pris dans son unité et sa répétition, pourra s’enraciner dans une fuite jouissive et silencieuse, taire tout espace symbolique pour contaminer l’ensemble du « je » dans la dépression par exemple parfois jusqu’à l’organe.  Dans ma pratique avec les patients névrotiques, j’accorderai toute l’importance à cette interaction (réel, symbolique & imaginaire) : nous sommes pris dans ces éléments et il est vital de ne pas disjoindre l’un de l’autre. La parole et son écoute permettent de faire vivre ses connexions : la fuite peut progressivement cesser et revenir, grâce au transfert dans le jeu des réalités.  C’est souvent un travail de longue haleine, traversé d’interruptions dans des ailleurs imaginaires, dans des lieux de non-dits, par des silences brady-psychiques, ou au contraire par des nuisances symptomatiques. Il est essentiel que le cabinet ouvre cet espace de paroles où tout en confiance le patient dépose ses souffrances, ses désirs refoulés, la plénitude de sa parole pour ainsi être, mieux être et exister en tant que sujet, « je » : « parlêtre » Mais le thérapeute ne doit pas oublier d’assumer sa fonction phallique, c’est-à-dire sa fonction régulatrice car le silence ou tout au contraire le trop de mots peuvent être le signe d’une jouissance symptomatique, une fuite intellectuelle ou imaginaire. Il faut mettre en exergue le désir sans qu’il ne déraille et prenne la fuite. Dire ne suffit pas toujours et il est parfois nécessaire d’en passer par l’écriture d’un journal ou de « lettres à son psy ». Cependant cette écriture doit retourner dans le cheminement psychanalytique de la parole et de son écoute singulière.     

BIBLIOGRAPHIE :  

  • Névrose & Psychose de Sigmund Freud chez Payot (et le cas Schreber)
  • L’homme aux loups de Sigmund Freud chez Payot 
  • Psychanalyse chez PUF quadrige de Paul-Laurent Assoun (Livre VIII particulièrement)
  • Les fondamentaux de la psychanalyse lacanienne chez PUR sous la direction de Laetitia Jodeau-Belle et Laurent Ottavi
  • Cinq leçons sur la théorie de Jacques Lacan de Nasio chez Payot
  • Ecrits de Jacques Lacan (le stade du miroir, fonction et champ de la parole et du langage)

Published by fredericlemonnier1973

Frédéric, Pierre LEMONNIER est né en 1973 à Soissons (France). Nourri par ses voyages, son amour des cultures, et ses études de philosophie, d’histoire de l’art, de langues et de musique, il est sans cesse en quête de sens et utilise ainsi une large palette de supports pour mettre en lumière, sa conception du monde : peintures, poesie, roman, musique, nouvelles...

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